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L'apostilleur

Ne pas rire (se moquer), ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre (Spinoza)

L’antisionisme, obstacle à la reconnaissance des territoires occupés par Israël, sur la sellette.

Vers le milieu du XXe s. l'antisionisme primitif consistait à s’opposer à la création de l’Etat juif d’Israël, cette idée n’est quasiment plus de mise en occident. L’antisionisme regroupe cependant encore ceux qui s’attachent à cette définition originelle et ceux, qui ne sont pas antisémites, qui considèrent qu’Israël a le droit d’exister et doit restituer les territoires occupés. Il convient que ces derniers, qu’on appellera « antiexpanSIONISTES » pour les distinguer, puissent continuer à défendre cette opinion partagée notamment par :

…..

Si les antisionistes des origines sont très minoritaires, restent beaucoup plus nombreux les « antiexpanSIONISTES ». Ne pas les différencier permettrait de les faire taire aussi, si les demandes de quelques-uns aboutissaient.

Que disent les anti-antisionistes ?

« L’antisionisme serait en passe de devenir le nouvel antisémitisme » (1) déclarait le Président Macron en juillet 2017, après Manuel Valls qui devant le CRIF en mars 2016 livrait sa définition de « … l'antisionisme, c'est-à-dire tout simplement le synonyme de l'antisémitisme et de la haine d'Israël" reprenant en cela celle de Badinter de décembre 2017.

Le 9 mars 2018, le président du CRIF Francis Kalifat parlait de "la haine antisémite (qui) a une étrange capacité à se réinventer sous de multiples formes. Nous avons besoin, pour la combattre, d’une définition incluant toutes ses formes actuelles, y compris l’antisionisme et le négationnisme."

On voit là que le combat contre l’antisémitisme, parfaitement respectable, a absorbé sa « déviation », l’antisionisme, sans distinguer « l’antisionisme des origines » et « l’antiexpanSIONISME ». Les chances d’aboutissement de la démarche sont d’autant plus envisageables que pour une part, les antisionistes visés sont effectivement antisémites et donc condamnables. Ainsi, au motif de lutter contre l’antisémitisme on voudrait faire taire aussi les «antiexpanSIONISTES », car catalogués « antisionistes » et donc par amalgame antisémites. 

Les «antiexpanSIONISTES » sont bien dans le collimateur du CRIF qui, en février 2017, n’a pas hésité à demander à François Hollande (qui était présent), «Pourquoi la France a-t-elle renoncé à ses principes et à ses valeurs en faisant le choix de l’abstention lors du vote d’une résolution à l’UNESCO niant au peuple juif son lien historique avec Jérusalem ? (…) Je souhaite enfin évoquer un dernier sujet où Israël est discriminé, c’est sa capitale, Jérusalem. Israël est le seul Etat membre de l’ONU dont la capitale n’est pas reconnue par les autres membres alors que sa capitale est la même aujourd’hui qu’il y a 3000 ans. (**)  N’est-il pas temps aujourd’hui pour la France de reconnaître cette évidence ? » La capitale évoquée ici s’entend Jérusalem Est compris, ce que la France a toujours refusé (*).

En quelques phrases on comprend comment  - par analogie avec l’antisémitisme-  et pourquoi - pour balayer les contradicteurs d’Israël à propos des territoires occupés - l’antisionisme pourrait disparaître en France.

Si le Premier Ministre Edouard Philippe qui présente « son nouveau plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme », sous influence de la déclaration du Président Macron (1) accédait à la demande du CRIF, alors l’antisionisme deviendrait un délit.

Les «antiexpanSIONISTES » doivent pouvoir continuer à soutenir l’UNESCO, qui délivra son « Prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix » aux lauréats de 1993 ; Shimon Pérès, Yasser Arafat et au plus remarquable d’entre eux, Yitzhak Rabin assassiné pour avoir voulu rendre les territoires occupés.

Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, en condamnant aussi l’idée moderne de l’antisionisme, l’antiexpanSIONISME , ne pensez-vous pas que la France abandonnerait le héros Yitzhak Rabin et rognerait la position que de Gaulle exprimait sans ambages https://www.youtube.com/watch?v=03if1QnA5MI.

En ne soignant que la conséquence vous ne guérirez pas la cause.

 

(**) Cet argumentaire fait l’objet d’un autre article à venir qui revisite l’histoire d’Israël éclairée par des archéologues et des historiens.

 

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