Ne pas rire (se moquer), ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre (Spinoza)
4 Février 2025
A trop tourner à gauche, on arrive à droite. C’est ce que doit se dire Mélenchon après avoir parlé sans avoir tourné sa langue sept fois dans sa bouche ; « Oui, Monsieur Zemmour, il y a un grand remplacement, oui Monsieur Bayrou il y a un grand remplacement ». Et pour faire bonne mesure il rappelle sa créolisation sans avenir pour la France.
Malgré ses origines maghrébine, l’immigré Mélenchon a oublié que la Tanger de son enfance qu’il chérit à tour de bras, n’avait pas laissé de place à la créolisation. L’Algérie, la Tunisie… lui ont pourtant montré leur rejet des noirs et des chrétiens, avec un racisme décomplexé (1).
Avec sa créolisation, utopie culturelle qui agrégerait des cultures différentes pour en créer une meilleure, Mélenchon s’érige en passeur de celle islamique immiscible dans aucune autre, jamais, depuis 1400 ans.
Mélenchon semble ne plus savoir dans quel pays il habite. En 2012 il déclarait « contrairement à d’autres nous n’avons pas peur d’affirmer notre attachement à la patrie et au drapeau. »
Submergé par la réalité migratoire il reconnaît le phénomène que condamnent 80% des français depuis longtemps.
Se faisant il change de pied encore.
En 2017 il s’opposait à « …l’installation des réfugiés en France » et constatait son impuissance « … une fois que les gens sont là que voulez-vous faire… Il vaudrait mieux qu’ils restent chez eux » Il se disait fatigué de « …ces discussions entre ceux qui hurlent sans réfléchir… et ceux pour qui il est normal que tout le monde puisse venir … je n’ai jamais été pour la liberté d’installation » et faisait même réagir EELV « …il est dans la course à l’échalotte avec le FN » Le PC disait de lui « … il caresse les nationalistes dans le sens du poil » Raquel Garrido offusquée montait sur son tabouret « …on ne nous fera pas passer pour des racistes ». Cela ne l’empêchera pas d’être virée brutalement de LFI chez qui « Le vote n’est pas forcément l’alpha et l’oméga de la démocratie (Bompard) ».
Avec son aveu du grand remplacement en cours, une théorie de l’écrivain "d'extrême droite" Renaud Camus jugée complotiste à gauche en 2010, Mélenchon vient à l’encontre des politicards communautarisés et des intellectuels partisans obtus qui s’échinaient à nier cette évidence depuis, certains médias s’étaient distingués aussi dont FR3 (2). Hervé Le Bras et son livre « Il n’y a pas de grand remplacement » et François Héran avec sa chaire au Collège de France « Migrations et sociétés » présentée avec « une approche scientifique » contre « l’ignorance et la mauvaise foi … et toute manipulation idéologique », doivent se se sentir abandonnés.
Mélenchon aurait-il lancé sa reconnaissance du grand remplacement pour punir et discréditer le PS qui niait la vague migratoire avant de détruire le NFP comme les frondeurs (dont Mélenchon) avaient détruit le PS ?
Le PS doit être effondré par son interventionnisme de posture mal choisi à l’Assemblée Nationale lorsqu’il s’est dit outré de « la vague migratoire » glissée par le Premier Ministre dans son propos.
A gauche on a perdu le nord, on ne sait plus sortir du rond-point migratoire.
Entre un PS qui trouve qu’il n’y a pas de vague migratoire et LFI qui reconnaît le grand remplacement en cours, les sympathisants vont devoir suivre les circonvolutions de façade de leurs caciques qui se discréditent dans le déni (3).
En médecine, parler de ce qu’on ne veut pas voir relève du déni qui est un mensonge que l’on se fait à soi-même, un refus de la réalité qui exige pour en sortir de la volonté, de l’ouverture d’esprit et de savoir faire preuve d’humilité.
Une piste consisterait à explorer le sujet en passant par la droite, pour ceux qui voudraient se retrouver… à gauche. C’est ce que font tous les partis de gauche partout en Europe.