7 Février 2023
Être ONG c’est une croisade pavée de bonnes intentions qui ne nécessite de ne justifier ni ses intentions ni ses actions, et laisse à d’autres le soin d’en gérer les conséquences.
Les pays européens financent des ONG qui encouragent une immigration dont les expulsions seules représentent chaque année pour l’Europe11,7 milliards de dépenses auxquelles s’ajoutent celles de chaque pays. En France le budget 2021 de l’Aide Médicale d’Etat (AME) réservée aux seuls soins des personnes irrégulières en France s’élève à 1,5 milliard. Le coût global de la politique française de l'immigration s'élève à 7,1 milliards d’après le Sénat qui alerte « … Il est impératif de voir dans quelle mesure l'AME peut créer un appel d'air pour l'immigration illégale... ». A l'échelle de l'Europe on doit pouvoir parler d'une centaine de milliards.
ONG un business exponentiel sans limite. Combien de migrants envisagent-elles d’importer en Europe, dix millions, cent millions ? Et pour quel motif envisageraient-elles de stopper un jour leur complicité ? Quel discours tiendraient-elles aux autres candidats migrants qu’elles n’assisteraient plus alors ?
Amnesty et ses ONG consœurs exploitent le marché charitable d'une Europe non raciste dont les sentiments respectables sont exploités par une économie qui préfère utiliser une main d’œuvre opportune que d’augmenter ses salariés, cette politique court-termiste est un fusil à un coup. Les descendants de cette main d’œuvre bon marché seront légitimes à exiger les mêmes salaires européens que les nationaux. Comme les descendants des ouvriers algériens qui ont construit le quartier d’affaires de La Défense, devenus français.
Mais les sociétés bénéficiaires ne seront plus là pour en gérer les conséquences. L'approvisionnement en main d'œuvre des ONG est une donnée qui contient leurs coûts de production et entretient leurs niveaux de marge « les salariés ne sont plus un espoir de croissance mais un manque à gagner pour les actionnaires » (Régis Debray).
Bidonville laissé là pendant et après les constructions de La Défense.
De la responsabilité des ONG.
Les milliers de naufragés disparus en mer et les maltraitances subies au passage dans les pays du Maghreb sont les victimes des organisateurs et des facilitateurs de cette transhumance sauvage. L’ONG SOS Méditerranée est coresponsable en leur laissant croire qu’elle sera là pour les récupérer en mer, comme ses 37023 personnes déjà. Une incitation dont les dégâts collatéraux meurtriers se mesurent avec les 25 000 disparitions identifiées en Méditerranée (ONU) dont elle devrait être aussi comptable.
Car combien se seraient risqués dans ces aventures dramatiques sans l’assurance faillible d’être secourus par des ONG, ces hypothétiques sauveteurs sans lesquelles les organisateurs n’auraient aucune chance de faire prospérer leur trafic humain ?
Si on suivait l’ignoble député LFI Caron qui n’a pas hésité à utiliser le destin tragique de ce petit migrant retrouvé gisant sur une plage pour servir sa propagande, on accuserait SOS Méditerranée de la même responsabilité en tant que caution des trafiquants d’hommes.
D’autres aspects salissent leurs actions avec des procès en cours ; « …des membres d’équipage des navires de MSF, Save the Children et de l'ONG allemande Jugend Rettet, accusés d'aide et d'incitation à l'entrée irrégulière en Italie… pour coordination avec des trafiquants près des côtes libyennes, les amenant à recueillir des personnes dont la vie n'était pas en danger… ».
En Australie c’est Amnesty qui accuse les autorités d’avoir payé des passeurs pour refouler des migrants en mer. Des passeurs qui font feu de tout bois.
Que dire des ONG « Fight impunity » et « No peace without justice » mises en causes dans l’affaire Qatargate qui démontrent que le sigle « ONG » n’est plus un gage d’honnêteté. La faillibilité de ces entreprises longtemps irréprochables, est aujourd’hui démontrée. Elles sont gangrénées comme les autres… jusqu’à Bruxelles.
Résultats de ces appels d’air par des ONG pas nettes.
En Italie, la Ligue du Nord de Matteo Salvini régionaliste et indépendantiste à ses débuts, a pris une dimension nationale avec les problèmes migratoires. Ses promesses non tenues sur l’immigration ont conduit Georgia Meloni au pouvoir. Lampedusa et ses structures d’accueil croulent sous l’arrivée massive des immigrés clandestins qui viennent d’Egypte, du Tchad, du Maroc, de Syrie, du Bangladesh, du Soudan, du Nigeria, d’Ethiopie et du Sénégal, partis de Zouara, en Libye.
Arrivée de clandestins à Lampedusa
En Grèce les origines des migrants sont diverses avec par ordre d’importance la Tunisie, le Bangladesh, l’Égypte, la Côte d’Ivoire, la Syrie, l’Iran, la Guinée, l’Érythrée et le Soudan.
Clandestins à bord d’un bateau turc dans les eaux grecques à Kos
Cette énonciation des pays d’origine des migrants démontre s’il le fallait que quelles qu’en soient les causes (économique, politique, guerre, environnement …), elles ne seront jamais traitées et que le phénomène enclenché est sans fin et dangereux. Le Liban peut en témoigner avec un état de quasi guerre civile permanent entre des clans communautaires immiscibles depuis des décennies. Ceux qui pensent y voir une exception devraient regarder vers Chypre envahie de turcs depuis des siècles, avec sa capitale Nicosie coupée par une frontière depuis un demi-siècle et protégée par les militaires de l’ONU.
Nicosie coupée.
La Suisse a suspendu sa participation à un programme de l'ONU visant à réinstaller les réfugiés vulnérables (1822 personnes en 2022 et 2023), faute de capacités d'accueil, engorgées par un afflux de personnes ayant fui la guerre en Ukraine. La plupart de ceux qui devront attendre sont originaires d'Afghanistan, de Syrie et du Soudan, et comprennent principalement des femmes, des enfants et des personnes souffrant de problèmes de santé jugés particulièrement vulnérables par le HCR. Que va dire Amnesty à la Suisse ?
Pourquoi l’Europe de Bruxelles s’oppose à l’initiative de ces pays regardants avec leur immigration qu’ils voudraient maîtriser ?
Laisser faire pose la question de l’avenir de ce pilier économique européen qui « …implique le libre franchissement des frontières par tout individu entré sur le territoire d’un des États membres de l’espace Schengen. Un État membre de l’espace Schengen ne peut rétablir les contrôles que dans des cas très précis. »
Les politiques migratoires émergentes de pays en Europe qui filtrent les personnes en fonction d’un nombre d’individus, de leurs origines ethniques ou religieuses, de leurs compétences… s’opposent de facto à Schengen. Sinon quel avenir pour leurs mesures si Schengen les oblige à une libre circulation généralisée ? Que deviendront dans quelques temps les sanctions prévues pour les demandeurs d’asile accueillis en Allemagne quand ils quitteront le lieu de résidence auquel ils auront été affectés à leur arrivée ?
Schengen est une porte ouverte à un marché humain vendu sous l’appellation « libre circulation et de séjour des personnes » dont les ONG ont élargi le champ en faisant le lit de PEGIDA, cette organisation allemande nationaliste, anti-islam, populiste et opposée à l’immigration qui enfle depuis 2014 et essaime partout en Europe.
Près de Liverpool des centaines de manifestants d'extrême-droite ont manifesté contre la présence de réfugiés...
Des nuages sombres signes de mauvais temps.
Nota: les organismes humanitaires si précieux il y a quelques années, se sont transformés en passeurs avec leurs troupes dont les actions ont été entravées dans leurs pays traditionnels du tiers monde. Les sentiments respectables de ces acteurs sont exploités par les dirigeants de ces organismes qui s'en débarrassent lorsqu’ils commencent à trop dépasser la trentaine. Par contre, lorsque vous devenez retraité, vous les intéressez à nouveau dans le cadre d’un bénévolat appelé voyages humanitaires seniors (sic). Ces ONG ne doivent pas devenir des faire-valoir de bonne conscience de pays qui se déchargeraient de leurs responsabilités au prix de substantielles subventions (jusqu'à 90%), sur des organismes ingouvernables.
La justice italienne nous en dira plus après les procès envisagés à l’encontre d’ONG accusées de collusion avec les passeurs.