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L'apostilleur

Ne pas rire (se moquer), ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre (Spinoza)

Le « séparatisme » n’est pas une nouveauté en France. Une méthode a déjà été éprouvée pour l’éviter avec les juifs au XIXe siècle.

 

Le « séparatisme » est la conséquence du développement d’une culture exogène sur le territoire de celle qui l’accueille et qui ne l’a pas intégrée.

L'actuel « séparatisme » communautaire en France a germé pendant près d’un demi-siècle, il a été commenté par tous les Présidents de la République depuis Giscard d’Estaing qui ont fait le même constat avec nombre de leurs ministres et aussi par certains communistes et quelques voix lucides mais discordantes chez les « insoumis ».

Depuis les premières prises de conscience politiques, les « séparateurs » devenus français et nombreux rendent le sujet sensible avec leur vote possible. Ils représentent un contrepoids animés d’une religiosité que nos révolutionnaires n’avaient pas envisagées sous un voile islamique, dans leur déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ; " …l'Assemblée nationale reconnaît et déclareen présence et sous les auspices de l'être suprême..." qu'ils célèbreront en1794. 

 

Le Président Emmanuel Macron semble décidé à traiter les conséquences de l’inaction de ses prédécesseurs qui avaient bien perçu le défi posé par une population musulmane grandissante et mal intégrée.

La Constitution Française lui offre les outils pour son chantier.  

Il pourra s’appuyer sur ce préambule constitutionnel : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale… » qui mentionnent (article 10) que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses… » sous la réserve préalable (article 4) qui postule que « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi »

On pourrait croire qu’en quelques mots la messe est dite, mais notre Constitution s’est prise les pieds dans le tapis islamique qui s’est tissé depuis.

En autorisant les « opinions mêmes religieuses », les auteurs du XVIIIe s. n’avaient pas envisagé qu'en conséquence d’autres lois viendraient se superposer insidieusement à celles républicaines, celles de la charia, la loi islamique qui traite du droit public et individuel, familial (divorce, tenue vestimentaire, repas, tribunaux...)

L’affaire n’est donc pas simple.

Notre démocratie laïque et frileuse utilise des moyens dérisoires et inefficaces car non contraignants, pour imposer ses principes. Des lois divergentes cohabitent avec des gouvernements silencieux qui les ont ignorées au motif d’un refus d’ingérence de l’Etat dans la bulle religieuse, oubliant la maxime du Président Thiers « Gouverner c’est prévoir » et les engagements constitutionnels cités plus haut.

Avec les chartes de l’Observatoire de la Laïcité mollement affichées dans les lieux publics restées sans effets, le Gouvernement a montré qu’il fallait s’y prendre autrement.

 

Le Président se retrouve donc avec ses 2 millions (sur 6 millions) de musulmans qui placent la charia au-dessus des lois de la République sur les bras. La difficulté pour lui sera de ne pas les amalgamer avec les autres qui s’y refusent mais à qui on peut faire le reproche de rester silencieux face à leurs coreligionnaires. Comme trop souvent les instances musulmanes en France ne soulèvent que trop rarement le voile sur ces hors-la-loi.

 

 

Alors quelles options ?

L’une serait de suivre l’exemple du président Libyen du Conseil National de Transition Moustapha Abdeljali qui a déclaré « En tant que pays musulman, nous avons adopté la charia (loi islamique) comme loi essentielle et toute loi qui violerait la charia est légalement nulle et non avenue ». Emmanuel Macron pourrait instituer qu’ « En tant que pays NON musulman, la France déclare illégales toutes les dispositions de toutes les charias (*) contraires aux lois françaises. »

Ceux qui ne seraient pas convaincus de la nuisance de la charia pakistanaise contre la France, pourraient revoir les éloges à son fils du pakistanais père de l’assaillant au hachoir musulman Zaheer Hassan Mehmood devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.

 

L’autre pourrait s’inspirer de la méthode napoléonienne à l’adresse des juifs, pour "Faire des juifs musulmans des citoyens utiles, concilier leurs croyances avec les devoirs des Français, éloigner les reproches qu'on leur a faits et remédier aux maux qui les ont occasionnés..."

Pour y parvenir il a réuni une assemblée de religieux et une de notables à qui il posa quelques questions bien senties qui les obligeaient à des réponses attendues, sauf à démontrer les illégalités de la communauté.

Adressées aux représentants des tendances musulmanes en France elles deviendraient…

1° Est-il licite aux juifs musulmans d'épouser plusieurs femmes ? 

 2° Le divorce est-il permis par la religion juive musulmane? Le divorce est-il valable sans qu'il soit prononcé par les tribunaux, et en vertu de lois contradictoires à celles du Code français ?

3° Une juive musulmane peut-elle se marier avec un chrétien, et une chrétienne avec un juif  musulman? Ou la loi juive musulmane veut- elle que les juifs musulmans ne se marient qu'entre eux ?

4° Aux yeux des juifs musulmans, les Français sont-ils leurs frères ou sont-ils des étrangers ?

5° Qu'est-ce que la loi leur prescrit à l'égard des Français qui ne sont pas de leur religion ?

6° Les juifs musulmans français regardent-ils la France comme leur patrie ? Ont-ils l'obligation de la défendre ? Sont-ils obligés d'obéir aux lois, et de suivre les dispositions du Code civil ?

7° Qui nomme les rabbins imams ?

8° Quelles sont leurs fonctions ?

9° Leur autorité n'est-elle fondée que sur l'usage ?

10° Plusieurs professions sont-elles interdites aux juifs musulmans ?

Etc…

 

A l’issue de ces rencontres les rabbins furent chargés d’imposer les lois françaises à la communauté juive. Napoléon fut encensé par des juifs finalement intégrés;  « Béni soit à jamais le Seigneur Dieu d'Israël qui a placé sur le trône de France et du royaume d'Italie un Prince selon son cœur... ».

Traduit à l’aune des rapports que le Président Macron doit nécessairement avoir avec les institutions musulmanes en France (**) pour arriver au même résultat, cela pourrait donner de leur part;  « Béni soit à jamais Allah qui a placé à l’Elysée un Président selon son cœur... ».

 

Napoléon a réussi l’intégration des juifs en France, le Président Macron réussira-t-il l’intégration de tous les musulmans ?

 

 

 (*) Les charias sont définies par les autorités religieuses des pays musulmans, celle du Pakistan diffère de celle de Tunisie, du Soudan, de l’Egypte…

(**) Le CFCM (conseil français du culte musulman) mis en place par Sarkozy devrait devenir l’interlocuteur unique du Gouvernement. De même que les juifs sépharades et ashkénazes se haïssaient sous Napoléon, les courants islamiques se haïssent également en France. En imposant un seul interlocuteur le CFCM, (comme Napoléon avec les juifs qui les a réuni en une seule assemblée, le Sanhédrin), le gouvernement résout le problème de leurs différences qu’il ne lui appartient pas de régler. De leurs discussions découleront des règlements imposables par le CFCM à ses coreligionnaires et des lois pour tous.

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