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L'apostilleur

Ne pas rire (se moquer), ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre (Spinoza)

Les TERRORISTES sont des SOUMIS

Les terroristes sunnites d’aujourd’hui ont copié ceux, chiites, du XI e siècle. Il y a mille ans déjà, le terrorisme était l’arme des Assassins reprise par ceux d’aujourd’hui qui ont adapté le processus original développé sous la domination d’Hassan as Sabbah à la fin du XIe siècle au Moyen-Orient, avec sa secte ismaélienne hashshashin (=> Assassins) de l’islam chiite. Les Assassins, comme les terroristes d’aujourd’hui, étaient d’abord soumis avant de devenir terroristes.

Le témoignage suivant permet de mesurer l’emprise du « chef » de la secte sur les adeptes entièrement soumis.

Afin de démontrer sa domination absolue sur ses membres, lors d’une rencontre avec le croisé Guillaume de TYR dans sa forteresse d’Alamut, Hassan as Sabbah appela deux « soumis » à qui il demanda de se jeter dans le vide depuis la muraille, ce qu'ils firent sur l’instant.

Le terrorisme d’Hassan as Sabbah consistait à utiliser des individus de la secte complètement subjugués pour assassiner publiquement des personnalités sunnites ennemies, mais pas seulement.

L’arme utilisée était généralement un poignard empoisonné. Le lieu et le moment étaient choisis pour provoquer un grand retentissement, fréquemment la mosquée et avec de nombreux témoins, lors de la prière du vendredi. Le mode opératoire et ses objectifs ont été théorisés par Hassan as Sabbah.

« Il ne suffit pas de tuer nos ennemis, nous ne sommes pas des meurtriers mais des exécuteurs, nous devons agir en public, pour l’exemple. Nous tuons un homme, nous en terrorisons cent mille. Cependant, il ne suffit pas d’exécuter et de terroriser, il faut aussi savoir mourir, car si en tuant nous décourageons nos ennemis d’entreprendre quoi que ce soit contre nous, en mourant de la façon la plus courageuse, nous forçons l’admiration de la foule. Et de cette foule, des hommes sortiront pour se joindre à nous. Mourir, est plus important que tuer. Nous tuons pour nous défendre, nous mourrons pour convertir ; pour conquérir. Conquérir est un but, se défendre n’est qu’un moyen. Vous n’êtes pas faits pour ce monde, mais pour l’autre. »

Ce sont les conditions des assassinats terroristes qui provoquent leur retentissement bien plus que la seule comptabilité macabres des victimes.

Chacun jugera de la vigueur actuelle de cette idéologie millénaire qui convainc un individu que la volonté de « l’autre » (le chef de la secte) est la sienne sans distinguer que « l’autre » ne se l’appliquerait pas à lui-même. L’autonomie intellectuelle des individus terroristes est annihilée.

Ce qui n’a pas changé.

  • Les actions émanent principalement de sociétés minoritaires religieuses musulmanes du Moyen-Orient. Ils s’infiltrent et se dissimulent, parfois longtemps avant de perpétrer leurs actes, dans les milieux ciblés. Les terroristes restent des soumis qui acceptent de se sacrifier dans des circonstances qui engendreront l’effroi.

Ce qui a changé.

  • Aujourd’hui le terrorisme, s’il s’inspire toujours pour une large part des préceptes d’Hassan as Sabbah, a modifié son mode opératoire avec des armes modernes capables de tuer un grand nombre d’individus. La cible qui était une personne unique à forte notoriété été remplacée par le plus grand nombre d’anonymes choisis « dans l’Occident des croisés constitué de mécréants... ». Les difficultés pour atteindre aujourd’hui les personnalités ennemies expliquent probablement ce changement de cible.

Ce que les terroristes n’avaient pas envisagé.

  • Le réveil identitaire provoqué chez de nombreux européens qui redécouvrent leurs églises et leurs histoires mêlées, vraisemblablement moins de leur propre volonté qu’en réaction à ce qu’ils sont attaqués. Ce repli est un réflexe défensif face à des agresseurs religieux souvent étrangers ou d’origine étrangère non intégrés dont les actes sont imprégnés d’un islam violent.
  • L’installation d’une certaine distance de la part des occidentaux vis-à-vis des populations musulmanes en général dont on peut se demander si elle était attendue.
  • L’isolement des pays musulmans se vérifiant au gré des attentats, combien d’années faudra-t-il attendre pour retisser des liens avec eux, touristique notamment ?
  • Leur fanatisme qui les a conduits à détruire des œuvres préislamiques comme nous l’a rappelé l’exposition « Sites éternels » au Grand Palais en passant en boucle les images de la destruction des Bouddhas de BAMIYAN, a apporté réponse à une question lancinante que des occidentaux se posaient quant au bien-fondé des possessions archéologiques des civilisations du Moyen-Orient et de Mésopotamie notamment par les institutions occidentales.

Que serait devenue la porte d’Ishtar témoignage grandiose de la cité de Babylone si des archéologues allemands ne l’avaient pas rapportée au musée de Pergame à Berlin ?

Que serait devenu le témoignage unique de la stèle du code d’Hammourabi recueil des lois sumériennes érigées deux mille ans av JC si l’archéologue français J. de Morgan ne l’avait pas rapportée au musée du Louvre ?

Etc.

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